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«Mon conte est comme un ruisseau, je l'ai conté à des seigneurs»
«Au début, j’ai voulu conter mon enfance. Je suis née en banlieue parisienne de parents algériens. Ma mère chaque jour me berçait avec des contes traditionnels kabyles qu’elle me contait dans sa langue maternelle. Alors moi, dans la journée, j’en faisait revivre les personnages : la Settut, l'ogresse, Nunja... Mais mon décor ce n'était pas les montagnes kabyles, c'était les H.L.M. de l'usine Renault à Meudon la Forêt. La cuisine exigue où ma mère s'enfermait pour cuisiner, en chantant, ses plats succulents devenait le lieu magique où les ustensiles parlent et chantent, le Prince Irid partait découvrir le Monde sur sa mobylette...»
Ces contes sont à nouveau transmis mais cette fois sur scène par leur fille née et élevée en France, devenue comédienne et chanteuse, sous une forme singulière de conte où musique et mots se mêlent, où le sens des phrases est un contrepoint au sons des mots, où la matière sonore réveille, parfois dévoie, les sens et le sens... Les contes et les chants traditionnels, les formules convenues, l'imaginaire des parents qui les répètent, s'y confrontent à de nouvelles habitudes, de nouveaux enjeux, qui donnent au conte une portée universelle. Par le biais de la tradition orale, qui permet à l'interprète d'un récit d'y fondre ses préoccupations propres, un père, une mère, chacun à leur manière transmettent à leurs enfants les non-dits de l'exil, leurs espérances déçues, leurs pudiques douleurs... Aïni Iften joue tous les personnages de ses histoires, passant de la parole au chant, explorant tous les registres de son jeu d'actrice et d'une voix hors du commun, nous entraînant dans son Monde de mystère, de rire, de poésie.
Accompagné par un musicien, le spectacle prend toute sa dimension musicale. Avec les sonorités mystérieuses de ses instruments (bendir, darbouka, rick, udu, gongs, cloches, steel-drum, batterie de cuisine, bourdons...), sa voix, ses rythmes et ses climats sonores, le percussionniste soutient, commente, perturbe, participe pleinement à la dramaturgie sonore... Chants Kabyles, comptines, chansons originales, parlé-chanté se mêlent aux percussions dans une grande composition de théâtre musical.

©2010-EAL / Site officiel de Mme Aïni Iften
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